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Kaloomé

C’est dans la fière cité des rois de Majorque (Perpignan) que les membres de Kaloome se sont rencontrés en 2001 à la faveur d’un projet mêlant musique et danse. Mais il serait plus juste de dire qu’ils se sont reconnus, tant l’évidence de leur alchimie présente laisse penser qu’ils se connaissaient depuis longtemps déjà.
Après un premier album (« Sin Fronteras », 2004) et divers changements de musiciens, le groupe a aujourd’hui trouvé son imparable cohérence. Antoine « Tato » Garcia (guitare, chant), Sabrina Romero (chant, danse, cajon), Guillaume Bouthié (contrebasse), Majid Benyagoub (chant, derbouka), Chris Mailhe (congas, percussions) et Caroline Bourgenot (violon) ravivent la flamme d’une tradition à la fois très populaire et mal connue : celle de la rumba catalane, plus âpre, moins dramaturgique que le Flamenco andalou, mais qui eut ses stars, de Péret aux Gipsy Kings en passant par les légendaires Pata Negra. En s’ouvrant à l’orient rêvé du Maghreb, en épousant les volutes de violon, la rumba de Kaloomé va encore plus loin que celle de ses glorieux prédécesseurs : elle prouve que rien n’est plus réel que la force de l’imaginaire. Mais elle sait aussi regarder le monde tel qu’il est, pour tenter de le rendre meilleur.

Eté 2005 : dans le quartier Saint-Jacques, un homicide suivi de représailles sème la terreur et la division entre les communautés gitane et maghrébine. « Nous vivions tous à Perpignan, certains à Saint-Jacques, se souvient Caroline Bourgenot. On a vécu ces événements de façon très violente, mais plus encore la surenchère médiatique qui les a accompagnés. » Cette prise de conscience devait donner naissance à « Que Pena », l’un des plus beaux titres de ce nouvel album. Mais aussi, mais surtout, renforcer tous les membres du groupe dans leur conviction que la musique est une force de paix plus puissante que les armes, et qu’il n’y a rien de naïf à croire en ses vertus pacificatrices.

Car les chansons de Kaloome sont tout sauf naïves : pour avoir déjà un peu vécu, ces hommes et ces femmes savent que l’amour est le seul domaine où il faut bien accepter l’idée de la guerre pour jouir de ses délices. La joute amoureuse, et son corollaire inévitable — la jalousie — est donc au cœur de la plupart de leurs chansons : « Galbi », vite métamorphosé en « habibi », ce petit nom tendre qui désigne le bien-aimé de l’autre côté de la Méditerranée ; « Viente a mi vera », ode à la liberté des sentiments ; « Luna », et sa métaphore pudique de ce qui relie l’éternel féminin à la marche des planètes.

Et puis il y a « Alma » : parfaite chanson cubaine, déjà fréquentée par les plus grands et les plus grandes — Omara Portuondo ne peut retenir ses larmes en la chantant — devient ici un hymne à l’irréductible sensibilité latine. Dont on ne se préoccupe pas de savoir qui, de l’Espagne ou des Caraïbes, peut en revendiquer l’origine : écoutez « La vida » où le cajon andalou se mélange aux percussions afro, pour avoir une idée juste d’un monde qui n’a jamais attendu l’horrible terme de « mondialisation » pour exister, échanger, se défier, et même s’aimer.
Tout ça se retrouve dans « Tu y yo », qui clôt le disque sans paroles, avec les seuls moyens d’une guitare et d’un violon qui se cherchent, s’évitent, se butinent, puis se trouvent.
C’est clair comme de l’eau de roche.
Ou comme cette « Agua fresca » destinée à devenir un tube énorme, et pas seulement parce qu’elle interpelle nos dirigeants sur l’avenir de la planète. L’eau fraîche est le génie spécial des peuples du sud, dont l’orgueil est de nous enseigner des choses profondes avec toute la légèreté d’un accord de guitare.

« De otro color » parle de tout ça, sans dolorisme, sans idéologie, sans didactisme : « revendiquer nos origines différentes, ce n’est pas vouloir aplanir les différences », dit encore Caroline Bourgenot. C’est, plus justement, laisser parler l’autre en soi pour s’inventer de nouveaux chants, et de nouvelles couleurs, forcément plus lumineuses•

Les musiciens :
Antoine « Tato » Garcia : guitare, chant, chœurs.
AbdelMadjid Benyagoub : chant, derbouka, bendir, choeurs
Sabrina Romero : chant, cajõn, chœurs, palmas, percussion
Caroline Bourgenot : violon, chœurs
Guillaume Bouthié : contrebasse, palmas, chœurs, percussion
Christ Mailhe : congas, guitare, chœurs, cajon, palmas, percussion


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