Groupe de scène plus que musiciens de studio, les Beltuner, quartet vosgien roulant sa bosse depuis 2001, ont enregistré cette année leur second album essentiellement live, dans la bien nommée Salle Marie Laurent de Tulle... Car le live et les concerts, les Beltuner, ils en font et ils en ont l’habitude ! De janvier à décembre, un peu partout en France, et dans toute type de salles et de festivals, leurs performances atteignant parfois les six heures de spectacle !
Modestement intitulé Beltuner **, le principe du disque reste fidèle au précédent, puisqu’on y retrouve l’esprit festif qui anime le groupe ainsi que la multitude d’influences rendant cette originale formation inclassable. Il y aura donc de la musette, forcément avec des valses jolies (superbe Valse opus 8 n°3) ou hystériques (Indifférence dans une version... étonnante !), du swing manouche (Swing 124), du folklore tsigane (Rimsteck) ou auvergnat (Quarte sur sixte), de la chanson réaliste (Les violons de Guinguois) même du reggae (Beltuner toujours en Jamaïque) ou du raï (Kif, Constantine Connection avec la brillante intervention de Mustapha Messaoud Bounebau chant et à la mandole). Bref, toutes ces influences s’entrecroisent et se mélangent dans la musique des Beltuner, c’est ce qui fait son charme. Les musiciens n’hésitent pas à faire durer les morceaux qui se transforment assez facilement en ritournelles entêtantes, provoquant une sorte de transe chez les protagonistes (ah..!, les impayables cris et gémissements de Johann Riche qui par ailleurs double souvent ses chorus au chant..), surement aussi chez les spectateurs, mais plus difficilement chez l’auditeur ! Comme on l’a dit, les Beltuner restent un groupe de scène.
Un disque qui permettra donc au fans du quartet de retrouver les titres entendus lors des concerts, et aux autres l’envie de courir guincher à leurs nombreux spectacles... c’est là qu’on les préfère.