Originaire de Caen, le quartet Gadjologie a trouvé sa forme définitive en 2005 avec Damien Cordelet aux solos de guitare et aux compositions, Manuel Decocq au violon et à l’accordéon, Gary Grandin à la guitare rythmique et Hugues Letort à la contrebasse.
Après avoir enregistré deux démos de 5 titres et avoir fait quelques premières parties prestigieuses (Romane et Stochelo Rosenberg, Biréli Lagrène et Sylvain Luc...), les Gadjologie enregistre ce premier album en mai 2007, album qui sortira au printemps 2008.
Sur un canevas de jazz manouche traditionnel (une pompe et une contrebasse...), Damien Cordelet, qui ne semble pas avoir de problème de technique sur son instrument, construit des arrangements très sophistiqués qu’il interprète brillamment. Allant chercher des harmonies étranges et bien au delà du jazz manouche (LNA is dead, Parle à Monk, Debilus pronfondicum blues...), il est formidablement soutenu par le violon de Manuel Decocq avec lequel il reprend d’ailleurs beaucoup de thèmes compliqués à l’unisson pour un résultat du plus bel effet. Les chorus sont toujours imaginatifs et "pêchus", l’un comme l’autre ayant les capacités à faire "monter la sauce". A l’écoute du disque, on imagine très bien l’ambiance festive et déchainée que peut générer cette musique en concert.
A noter deux jolies valses, l’une très élaborée (Valse au Patouze) et l’autre dans un registre plus traditionnel (Sur mesure) qui démontre les incontestables talents de compositeur de Damien Cordelet, ainsi qu’une reprise inattendue du géniallissime François de Roubaix, La scoumoune.
Un très bon quartet qui démontre une fois de plus que le jazz manouche peut se jouer de façon moderne !