Un des tout premier disque de Raphaël Faÿs, qui malheureusement ne restera sans doute pas dans les annales (sauf dans celles de Djangostation, au moins pour la pochette...!).
Ce n’est pas que Raphaël joue mal, mais c’est plutôt le son général, très daté années 70 et le choix d’une rythmique tout électrique (bah... c’était la mode Weather Report !) qui semble embarrasser notre guitariste égaré, sans pompe, au milieu de claviers omniprésents... Passe encore pour les standards, sauvés par le gitan face à une rythmique emmenée tambour battant par Ceccarelli qui au mieux sonne comme celle du Breezzin de Benson façon noeud pap’ (celui-là je le réécoute quand même !), mais ça se gâte vraiment sur les compos des deux "directeurs artistiques", monuments de fusion kitchico-synthétiso-dégoulinantes où ne manquent que les imitations des petits oiseaux au DX-7 ! Ici, Faÿs à beau y mettre du coeur, on sent qu’il a du mal à trouver l’inspiration (et on le comprend !).
Mais soyons indulgents, la première face reste tout à fait écoutable et Raphaël Faÿs a prouvé depuis et à de nombreuses reprises qu’il était un immense guitariste.
Le mérite de cet album (au-delà de sa pochette, cultissime...) , c’est au moins d’avoir inventé un nouveau style et ce en plein délire disco : le fusion-manouche... qui n’a pas fait école !
Face A :
1. Swinging Love (R. Faÿs) 3’55
2. Satin Doll (D. Ellington) 3’49
3. Green Dolphin Street (Kaper) 4’30
4. Song For Parker (R. Faÿs) 2’40
Face B :
1. Ballade (R. Faÿs) 4’30
2. Southern Comfort (Y. Julien) 5’30
3. Anyway (R. Gimenez) 5’25
Arrangement et direction musicale : Raymond Gimenez & Yvan
Julien
Distribution Sonopresse