Deuxième disque pour ce trio australien qui tient son nom d’un morceau de Django de 35, composé de Peter Baylor, guitare, chant et leader, qui signe 5 compos de bonne facture (cf Jean-Baptiste, bel hommage à qui vous savez, Argentine blues ou Pastiche, valse plus classique que swing), Jon Delaney, guitare, qui signe 2 compos et Kain Borlase, contrebasse, augmenté selon les titres de Gérard Vandenbrouque (violoniste du groupe La pompe, qui apporte un plus sur 4 morceaux), Michael Mcquaid, sax, clarinette et Julie O’hara, chant sur 3 titres. Sur un fonds d’ambiance bar, C Genoux, jazzman expatrié au pays des kangourous, récite Le bruit des cabarets, beau poème de Verlaine. Le reste du répertoire alterne quelques standards (Time on my hands, Lady be good, The day you came along ou le moins couru Let’s cool one de Monk), Mabel de Django ou le judicieux Miami de Sarane Ferret, dans des versions qui s’écoutent agréablement mais n’ont rien d’exceptionnel, l’ensemble manquant quelque peu d’odeur de feu de bois. Il y a maintenant tellement de bons groupes dans le style qu’on devient exigeant.