Premier album the Kussi Weiss... Et album rare, puisque le guitariste sinti allemand, peu connu par chez nous, n’en réalisa hélas que deux sous son nom. Ce qui est bien dommage, car voilà encore un formidable musicien dont la discrétion n’a d’égale que le talent.
Sur cet album paru en 1996 (déjà !), Kussi Weiss s’est entouré d’une rythmique très jazz : si on retrouve deux pompistes dans le style Hot Club (Ottorino Freier et Fredddy Wicke) à l’accompagnement, ceux-ci se font plutôt discrets au profit d’une rythmique plus américaine avec piano/synthé (Oliver Gross), basse (Frank Fiedler) et batterie (Joachim Kühn). Un sax (Ulli Orth) intervient également sur quelques morceaux et pratiquement tous les intervenants chorussent.
Le répertoire montre que déjà tout jeune (cf photo de l’album), Kussi Weiss n’écoutait pas que Django. On retrouve au répertoire de la bossa (How insensitive), de la samba (Summer samba), du bop (Donna Lee), des ballades (Moonlight in Vermont, Stella by starlight) et autres standards (There will never be another you), et bien sûr, des titres du répertoire de Django (Minor swing, Sweet Georgia Brown, Limehouse blues).
Bref, un disque très varié où la virtuosité guitaristique de Kussi Weiss explose à chaque plage et qui nous fait une fois de plus regretté la discrétion de l’artiste !