On avait découvert Marian Petrescu en 2006 avec « Body and soul », CD produit par Jon Larsen pour son label Hot club Records. Andréas Oberg y tenait déjà la guitare. Boostés par David Finck, basse et Mark Mc Lean, batterie, on retrouve les deux compères enregistrés live dans un club new yorkais, pour un jazz très classique faisant la part belle au swing. Les deux solistes aimant la vitesse et les cascades de notes rivalisent de virtuosité sur 6 standards qu’ils prennent à des cadences souvent déraisonnables comme ce cakewalk d’Oscar Peterson qui ouvre le disque, visiblement le modèle du pianiste roumain, qui reprend aussi Blues étude avec un Andréas Oberg bien plus convaincant quand il va moins vite. Si c’est nettement mieux quand ça se calme (cf My romance où Marian Petrescu joue des phrases d’un grand raffinement harmonique), les doigts de ces excellents techniciens les démangent assez vite et toutes ces gerbes de notes, aussi éblouissantes soient-elles, finissent par lasser, voire tuer la musique (cf la version piano solo d’Indiana). Réécoutez donc Oscar Peterson himself, par exemple à Pleyel avec Joe Pass et vous verrez, ou plutôt entendrez la différence !