Autoproduit en 2002, ce premier album des Sinti Swing révélait au grand public le talent d’un petit génie de la guitare venu de Bourg-en-Bresse... Sébastien Félix. Avec un style vif et nerveux, il surfe sur le temps avec une musicalité et une invention plutôt rare dans ce style, en combinant l’attaque rude et sauvage des gars de l’est et une virtuosité digne de nos héros du nord. Bref, à chaque chorus, il nous épate...
Formidablement soutenu par une rythmique exemplaire (la pompe sèche et puissante de Youri est un modèle du genre...), Sébastien peut aussi compter sur un solide second soliste en la personne de John Intrator, efficace violoniste issu du classique, venu des Amériques et établi depuis quelques années en Suisse. Son drive est pour beaucoup dans la réussite de l’album (excellent chorus sur "Vinta"...) et il semble déchaîner l’imagination de ses collègues, Sébastien en tête.
Et quant au répertoire, ce sont surtout des standards : swings enlevés (Anniversary song, I’ll close my eyes, Night & day, Miré pral, le tube de Mandino...), bossa (The shadow of your smile), valse (The Jitterburg waltz) ou ballade (I surrender dear). On remarquera aussi les talents de compositeur de Youri Félix qui signe avec Vinta un bel hommage à sa fille (et où le frangin signera encore des prouesses guitaristiques...). Mais notre préférence de ce "Vinta" ira sans conteste sur la reprise de Lover, come back to me, joliment chantée par la fille du violoniste Kira Intrator et qui met tout le monde d’accord... attention, ça va swinguer !
La vraie classe, ces Sinti Swing...