Dans la série des gars de l’est qui s’appellent Loëffler, voici Mito.
Et Mito, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il se la raconte pas. Pas besoin d’anti délirants, le bonhomme connait son affaire et son histoire est tout à fait crédible.
Les atouts : une grosse main droite, mais dans l’est, ils naissent avec, alors bon. Un sens de l’effet dramatique, avec une virtuosité qui sied bien aux morceaux mineurs. Une générosité "tchavolienne" : y a des gars qui jouent avec leur coeur, c’est plus fort qu’eux... Une étonnante facilité à passer de la guitare au violon. Et puis surtout un vrai talent de compositeur, ça ne gâche rien et ça fait toujours plaisir. Surtout quand à l’écoute, on n’a qu’une envie, c’est chopper son jambon pour s’en payer une bonne tranche avec eux ! C’est le cas pour (l’invitation aux) Voyages ou Swing for my friends. Pari gagné !
Derrière, la rythmique menée entre autre par Dorno, le frère de Mito, est bien droite, bien sèche, sans fioritures hollandaises, à l’alsacienne quoi ! Et une fois n’est pas coutûme, un piano (bastringue à ses heures, ce qui n’enlève absolument rien à son charme) conduit par Raymond Vali qui joue aussi superbement de l’accordéon (Raïsa Valse rondement mené, et surtout Rêverie Mineure, de sa composition...). Vas-y Raymond ! Bref, les compères jouent de façon plus que que convaincquante, on est sous le charme.
Et tout ça, je vous l’dis, ça sent bon le hérisson !