Pour ce premier disque sur un label français, Martin présente un groupe à géométrie variable allant du duo (un titre) au quintette (6 titres) en passant par le trio (4 titres). Une section rythmique royale (le fidèle André Loos contrebasse, Hono Winterstein et Gigi Reinhardt, guitares d’accompagnement), déroule le tapis aux solistes, Martin Weiss au violon (et à la guitare sur deux morceaux) et le jeune Brady Winterstein à la guitare solo, encore un peu vert et dont les doigts le démangent (cf son chorus mitraillette sur les parapluies de Cherbourg, dont le groupe donne néanmoins une belle version) et qui ferait bien d’écouter Martin quand celui-ci est à la guitare, où il n’est pas sans évoquer un Paul Pata voire un Henri Crolla :peu de notes mais les bonnes, du sentiment et pas de mécanique (cf merci grand-père jolie ballade sentimentale où il conjugue poésie et respiration). Au violon, Martin est impérial ; styliste brillant (cf son chorus sur Joseph, Joseph), ce romantique swingue sans jamais étaler sa virtuosité ; son violon chante, son swing est léger, aérien, son phrasé limpide et élégant et ses chorus toujours enlevés.
Un petit bémol, le répertoire aurait gagné à être un peu plus original ; les standards sont certes portés à un haut niveau d’interprétation, mais peut-être un peu trop souvent entendus ; on aurait aimé plus de compos de Martin, qui signe deux morceaux à la jolie mélodie (cf Chanson pour Vincent où il alterne violon et guitare). Un très bon disque au final. Vivement que Martin vienne tourner en France !
1. Softly as in the morning sunrise
2. Troublant Boléro Bolero
3. Sie will nicht blumen und nicht Schokolade Joseph ! Joseph !
4. Merci Grand-Père
5. Embraceable you
6. Les parapluies de Cherbourg
7. Chanson pour Vincent
8. It had to be you
9. Time on my hands
10. The way you look tonight
11. Swing 48
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