Son groupe était très demandé et fit des passages remarqués à Nancy Jazz Pulsation, aux évênements Jazz de Metz, Jazz en Franche-Comté, Festival Folk Blues Jazz de Petersbach, Jazz en Lorraine... Il fut aussi, à l'initiative d'Alain Antonietto, l'invité de Lucien Malson, sur FR3, pour une série d'émissions sur les héritiers de Django.

Le groupe délivrait une musique chaleureuse et d'une grande spontanéité, qualités qui ont pu être préservées et captées lors de l'enregistrement de son unique album en 1986 (Maro Drom - Trinitaires Records) mêlant standards de Jazz et compositions personelles aux titres faisant réference à des personnes, lieux et communes locales (Swing for Voti, Place des Fleurs, Wiesviller Swing...).

Chela, à défaut d'être un leader très charismatique était un perfectioniste et se distinguait par un beau son de violon, des développement en solo d'où émergeait un mélange de charme et de frémissement communicatif que complétait parfaitement le jeu de guitare volubile, technique, plein d'inventivité et de fraîcheur de Gallo Weiss ainsi que les interventions colorées (accordéon) et jubilatoires (piano) de Gaston Michel.

Très réservé dans la vie, et d'un naturel assez inquiet, Chela ne vivait que pour la musique qui était son moteur dans la vie. Il fut fier d'apprendre que son fils Tchavo, violoniste également, suivait la même voie que lui, avec un succès naissant ; totalement boulversé aussi lorsqu'il apprit son décès des suites d'un dramatique accident.

Il rêvait de remettre sur pied une nouvelle formation, projet initié à plusieurs reprises mais malheureusement sans lendemain.
Chela Weiss nous a quitté le 24 juillet 2004 à Dieppe où il s'était établi après quelques années de nomadisme dans le sud de la France.

Sources : Jean-Paul Bour pour Jazz Clasique n° 32, sept. 2004.