Nouveau disque du camarade Teshima Daisuke, guitariste japonais dont on a déjà dit grand bien, avec un quartet quelque peu renouvelé. Si le batteur Kodera Ryota apporte toujours groove et dynamisme à l’ensemble, c’est maintenant Abe Kyohei à la contrebasse et surtout Kono Fumihiko, autre styliste de la 6 cordes dont on avait salué le disque en 2012, qui apporte un bel équilibre au quartet ; des trentenaires qui ont du métier et de la classe et laissent la musique respirer (cf Chat noir par exemple).
Ayant bien assimilé la leçon de ses maitres (Stochelo et quelques autres), Teshima met la précision, l’élégance et la belle articulation de son phrasé au service de chorus inspirés, n’oubliant pas le sentiment dans les notes ; son petit camarade est au diapason et les questions réponses fusent sans bavardage ni précipitation.

Si les CDs sont en général trop long, là c’est l’inverse ; Teshima nous propose un mini Cd 6 titres ; 2 reprises (une magnifique relecture de la danse norvégienne avec chorus limpides et aériens remarquablement construits et un lady be good bien boosté par le batteur), et 4 compos du leader d’une grande fraicheur d’inspiration : Dungeon, petit bijou ciselé à la mélodie sentimentale, Marché noir, valse originale enlevée, Chat noir, ballade à la mélodie imparable et ça va, swing chantant qui donne son titre à l’album. Sérénité, musicalité ; bref, l’ai r de rien, ce disque est à mon humble avis l’une des plus belles réussites dans le style cette année. On aimerait bien voir ce quartet par chez nous, sur la grande scène du festival de Samois par exemple !