Selon la biographie officielle du groupe, Maânouche Swing a été fondé en 2003 dans la ville de Montréal. Formé de quatre musiciens, c’est le guitariste pompiste Lou Boustani qui dirige le quartet. Très actif dans le petit milieu du jazz manouche québécois, le leader est aussi le fondateur de l’Ecole Manouche de Montréal dispensant de nombreux cours de tous les instruments du style, et assurant un rôle important dans la diffusion de cette musique. Au côté de Lou Boustani, on peut entendre Alex Bellegarde à la contrebasse, Steve Normandin à l’accordéon et plus récemment le jeune guitariste soliste Damien Levasseur.
Si la musique de Maânouche Swing n’apporte rien de vraiment nouveau au style, reconnaissons qu’elle est plutôt bien jouée et agréable à écouter. La rythmique tient la route dans toutes ses déclinaisons (swing, balades, bossas, boléros) et sous tous les tempos. Steve Normandin nous prouve qu’il sait faire respirer ses chorus d’accordéon, et le jeune Damien Levasseur (17 ans au compteur lors de l’enregistrement de la session !) fait déjà preuve d’une redoutable technique ; il ne lui reste plus qu’à développer un discours plus personnel évitant les clichés (stochelien...!) et la pyrotechnie, mais le style, cela s’acquiert aussi avec l’âge et Damien a bien du temps devant lui pour apprendre à l’exprimer !
Mention spéciale pour la seule composition du groupe, Ketelos, envolée tsigane permettant au violoniste invité Itsvan Lakatos d’enflammer la musique du quartet qui apparait par ailleurs parfois un peu convenue.
En tout cas, cet avenant quartet a tout en main pour réchauffer le cœur, les mains et les pieds des auditeurs partis à affronter l’hiver canadien...