A petits pas - petits pas d’orfèvre, petits pas de jouisseur - l’intégrale Django nous fait progresser dans la connaissance du Maître. Ce volume 3 est dévolu à la seule année 1935. La formule du Quintette devient plus rodée, codifie son esthétique et s’autorise plus de chemins de traverse. La formule, il est vrai, n’a qu’un an d’âge. Si l’on n’atteint pas encore la perfection du QHCF des années 1936-1937, les improvisations de Django, mieux enregistrées que les précédentes, deviennent plus harmoniques, tout en conservant un socle mélodique puissant allié à ce coup de poignet imparable insufflant rythme et syncope, déluge de notes et suspension du temps. On retrouvera Django, dans ce coffret comme dans le précédent, en compagnie de chanteurs de variété (Germaine et Jean Sablon par exemple), ainsi qu’invité dans des formations de jazz à la française de plus grande envergure - numérique - (Patrick et son orchestre, Franck « Big Boy » Goodie et sa section rythmique, etc.). Django ne s’y adjuge pas toujours une place de premier choix mais chacune de ses apparitions fait la différence et sa présence transfigure la section rythmique. L’éruption volcanique approche : le swing de Django est prêt à jaillir des cordes de sa guitare pour tout renverser sur son passage.
CD1
DJANGO REINHARDT & LE QUINTETTE DU HOT CLUB DE FRANCE
1. Lilly may june (Cooker/Sullivan) 3’15
2. Sweet sue (V. Young/Harris) 2’52
3. Confessin’ (Daugherty/Reynolds) 2’52
4. The continental (C. Conrad/Magidson) 2’58
PATRICK & SON ORCHESTRE DE DANSE
5. Miss Otis regrets (Cole Porter) 3’03
6. Waltzing with a dream (Anna Sasenko) 3’19
FREDDY TAYLOR AND HIS ORCHESTRA
7. Swanee river (Trad.) 3’03
PIERRE LORD
8. Simplement (Grappelli/Montreux/Féral) 3’09
9. Smoke gets in your eyes (J. Kern/I. Palex/I. Hennevé) 2’47
10. Cocktails pour deux (A. Johnston/S. Coslow/Palex/Hennevé) 3’07
DJANGO REINHARDT & LE QUINTETTE DU HOT CLUB DE FRANCE
11. Blue drag (Fletcher Allen) 2’51
12. Swanee river (Trad.) 3’01
13. Ton doux sourire (Smith/Ray) 2’53
14. Ultrafox (D. Reinhardt) 3’19
GERMAINE & JEAN SABLON
15. Un amour comme le notre (C. Borel/Clerc) 2’59
16. La petite île (Mireille/J. Nohain) 2’50
NANE CHOLET
17. Si j’avais été (Jean Tranchant) 3’00
18. Fièvre (Moonglow) (W. Hudson/Mills/E. DeLange/J. Tranchant) 3’18
ALIX COMBELLE & SON ORCHESTRE :
19. What a difference a day made (Grover/Adams) 2’27
20. The Sheik of Araby (Wheller/Smith/Snyder) 2’17
CD2
PATRICK & SON ORCHESTRE
1. I get a kick out of you (Cole Porter) 3’13
2. You and the night and the music (A. Schwartz/H. Dietz) 2’54
3. Seagulis (M. Lebovici) 2’46
4. Anything goes (Cole Porter) 2’31
5. Easter parade (Irving Berlin) 3’12
6. I’m gonna wash my hands of you (E. Pola/F. Viena) 2’24
DJANGO REINHARDT & LE QUINTETTE DU HOT CLUB DE FRANCE, AVEC ARTHUR BRIGGS & STÉPHANE GRAPELLY
7. Avalon (F. Rose/Al Jolson) 2’50
8. Smoke rings (Gene Gifford) 2’50
STÉPHANE GRAPELLY & LE QUINTETTE DU HOT CLUB DE FRANCE, AVEC DJANGO REINHARDT
9. Clouds (W. Donaldson) 3’11
10. Believe it, beloved (Johnson) 3’10
FRANCK “BIG BOG” GOODIE, AVEC SECTION RYTHMIQUE
11. I’ve found a new baby (J. Palmer/S. Williams) 2’40
12. St Louis blues (W.C. Handy) 3’01
ALIX COMBELLE & LE QUINTETTE DU HOT CLUB DE FRANCE
13. Crazy rhythm (Meyer/G. Kahn) 2’30
14. The Sheik of Araby (Wheeler/Smith/Snyder) 2’36
DJANGO REINHARDT & LE QUINTETTE DU HOT CLUB DE FRANCE, AVEC STÉPHANE GRAPELLY :
15. Chasing shadows (B. Davis/A. Silver) 2’57
16. I’ve had my moments (W. Donaldson/G. Kahn) 2’56
17. Some of these days (S. Brooks) 2’22
18. Djangology (D. Reinhardt) 2’54
NANE CHOLET
19. Ainsi soit-il (J. Tranchant) 2’52
20. Les quatre farceurs (J. Tranchant) 2’42
BRUCE BOYCE, AVEC DJANGO REINHARDT & STÉPHANE GRAPELLY
21. Run mary, run / didn’t it rain (Trad./Arr. H.T. Burleigh) 2’37
Direction artistique, texte et discographie : Daniel NEVERS
Livret de 40 pages - 10 Photos - notes traduites en anglais
PS : Dès le début des années 1930, Stéphane Grappelli a choisit de modifier l’orthographe de son nom en le terminant par un "y". Plus qu’un soucis d’exotisme ou d’américanisation, il semble que la raison principale soit de conserver la prononciation de son patronyme : avec le "i" final, les anglo-saxons prononçaient "Grappellaille". Grappelli ne reviendra à l’orthographe orinigale de son nom qu’en toute fin des années 1960