En attendant la sortie imminente de son nouvel album, les afficionados du guitariste argentin pourront patienter en écoutant ce petit disque de six titres sorti dans une relative discrétion en juin 2009.
Si Porteña Soledad nous avait énormément séduit par son approche très latine et passionnée du swing manouche en y incorporant, entre autres, bossas et bandonenon, Djangophonic prend le parti du retour aux sources : Django ! La pochette annonce la couleur : format cartonné et private joke ("playable on stereo and mono phonographs") rappellant le bon temps du vinyl et des tourne-disques. Le répertoire confirme l’orientation en proposant six classiques de la djangologie : Coquette, It had to be you, Djangology, I’ll see you in my dreams, Honeysuckle Rose et Hungaria.
Gonzalo, qui passe depuis quelques temps une bonne partie de sa vie dans les bœufs parisiens à côtoyer la fine fleur de la guitare manouche actuelle, joue ces standards à sa façon : son jeu souple, vif et délié possède des accents modernes très séduisants. Et son comparse Rob Hardt constitue un excellent alter ego à la clarinette qu’il fait admirablement swinguer à l’ancienne. On espère en revanche que dans son album à venir, Gonzalo n’oubliera pas ses racines sud américaines qui sont à l’origine du charme et de l’originalité de sa musique.
1. Coquette (D. Paquin) 3:12
2. It Had to Be You (I. Jones/G. Kahn) 3:28
3. Djangology (D. Reinhardt) 2:31
4. I’ll See You in My Dreams (I. Jones/G. Kahn) 3:36
5. Honeysuckle Rose (F. Wallers) 4:26
6. Hungaria (D. Reinhardt) 2:16
Enregistré en 2009 aux Etats-Unis.