Après un CD où se mélangeait les erreurs de jeunesse d’un premier enregistrement et les espoirs d’un guitariste/compositeur prometteur, Frédéric Bélinsky revient avec son deuxième opus "Gypsy Instinct".
Dès la première écoute la surprise vient du son et de la qualité de l’enregistrement. La maîtrise de jeu de Frédéric Bélinsky associée au son de la Selmer donne du caractère à l’ensemble. Le geste est précis et le vibrato subtil. Costel Nitescu, au violon de plus en plus remarquable et remarqué, offre un contrepoint parfait et dynamisant au jeu du guitariste. On retrouve malheureusement peu de surprises dans le choix des morceaux. All of me, Minor swing, Nuages, Bossa Dorado, Sweet Georgia Brown, Anouman, Blues en mineur... sont ici pour mettre en avant le jeu des musiciens mais restent très classiques dans leur mise en place. La répétition de plans déjà entendus dans le style et le manque de respiration des soli renforcent la sensation de déjà entendu même si l’interprétation est de bonne qualité.
Heureusement de belles compositions ou arrangements viennent chatouiller nos oreilles. A noter la très mélodique valse "Gypsy Instinct", les arrangements guitare solo de "Yiddishe Mame" l’interprétation de "Latsceben" ou "Tristesse" aux accents venus de l’Est.