Avec son nouveau et fort sympathique Gypsy Jazz Vol.2, Walter Coronda reste fidèle à l’économie qui caractérisait le précédent volume : autoprod’ à pochette cartonnée, durée expéditive de 35 minutes de swing manouche, formule trio, insolite prise de son entre Buenos Aires et péninsule ibérique...
Le guitariste argentin, assez peu connu en France même s’il lui arrive parfois de débarquer à Samois Sur Seine au moment du festival, joue un swing à là Django toujours très attachant. Certes, il ne révolutionne pas le style par son originalité (beaucoup de standards pris de façon on ne peut plus classique), mais l’intention est sincère et la passion évidente. On sent chez Walter un vrai plaisir de jouer qui ne peut provoquer qu’enthousiasme et sympathie. Et on l’aime bien, cette simplicité, un peu comme si l’on revenait aux fondamentaux, d’autant que la technique est bien là (solide main droite, pompe en re-recording rustique et sonore, solos arpégés, beau son de stimer à l’occasion...). Et si le vocabulaire du style est ici décliné sous toutes ses formes, le guitariste argentin ne s’abandonne pas au déballage et on passe un bon moment en écoutant son disque. On notera au passage quelques compositions bien tournées signées de Walter et de son contrebassiste German Favière : deux swings dont un bien rabouin (Té de Agosto) et une jolie ballade (Upsala le vent). Les trois derniers titres ont par ailleurs été enregistrés live en Espagne.
A découvrir !