Les japonais adorent le jazz manouche... Et nos alsaciens, Tchavolo en tête le leur rendent bien puisqu’on les envoit régulièrement au pays où le soleil se lève plus tôt que chez nous en géniaux ambassadeurs de cette musique qui, c’est désormais incontestable, a fait le tour du monde.
Et non seulement les japonais aiment le jazz manouche, mais ils en jouent aussi. Et plutôt bien, à l’écoute de ce premier album des "Swing Amor", dont je ne connais rien, excepté ce sympathique Gypsy Jazz Swing et un nouveau site internet exclusivement en japonais...! Quartet à trois guitares, c’est Daisuke Teshima, jeune gratteux de 24 ans qui mène la barque et qui chorusse. Pas de faute de goût dans ses impros précises et bien construites mais dans lesquelles on sent toutefois encore un peu trop l’application fidèle et les plans d’un amateur de Tchavolo, Stochelo et consort. Mais il est jeune, laissons lui le temps de développer un discours plus personnel, ce qui ne saurait manquer d’arriver à l’écoute des nombreuses compositions du disque. Là, le discours forcément débarassé des citations d’usage (Lady be good, Dark eyes, Minor swing...) devient plus original en ne gardant des maîtres que l’influence et non les plans. C’est particulièrement saisissant sur la délicate Unbrella, sur la bien nommée Valse de Amor ou encore à la guitare électrique sur le très joli In a sentimenta mood.
Et pour conclure l’album, les Swing Amor ont eû la bonne idée de faire chanter une collègue, Miss Kobiyama, sur un très sensuel My one and only love joliment harmonisé par Mister Teshima.
Compliments pour le goût.