Initié par son père guitariste, il choisit l'accordéon comme instrument de prédilection. Il connaît l'expérience de la scène dès l'âge de 8 ans, en compagnie de son frère, à la batterie, et de son père. Il explique : "C'est à cette époque que j'ai commencé à écouter les grands accordéonistes de jazz Gus Viseur et Art Van Damme. J'ai passé des nuits blanches à essayer de les copier !"
Ses expériences et ses rencontres le mènent à jouer du piano et du synthé et à s'intéresser à d'autres genres musicaux. Il déclare à ce sujet : "Je me suis inspiré des musiques du monde. J'adore les musiques d'Europe Centrale, d'Afrique du Nord, le jazz américain et la bonne chanson française."
On retrouve certaines de ces influences sur son premier disque solo "Vago". La richesse de la musique de Marcel Loeffler vient sans doute de ce métissage, de cette palette aux couleurs variées et d'une très grande sensibilité.
Si ses racines se situent bien sûr du côté du jazz manouche, Marcel a très vite élargi son horizon en s'intéressant de très près au travail de musiciens comme Chick Corea ou Herbie Hancock, et en se passionnant pour le travail du son.
La musique est toute sa vie. Compagnon de route du guitariste Mandino Reinhardt depuis une vingtaine d'années au sein du groupe "Sweet Chorus" puis de "Note Manouche", Marcel a sorti son premier CD sous le nom de "Vago" (roulotte)
Noblesse des mélodies
Improvisateur subtil et tout en retenue, Marcel Loeffler s'est rapidement exprimé avec des compositions aussi éthérées que personnelles. La pureté de ses thèmes, la noblesse des ses mélodies et la force qui innerve chacune de ses pièces, habillent son jazz de reliefs chatoyants. Limpides et curieusement aimantés, par fois hypnotiques, ils retiennent l'oreille dès les premières mesures. La reconnaissance de son art est aussi, pour lui, celle de son instrument. "Pendant longtemps, on a entendu l'accordéon derrière des chanteurs français, de Brel à Renaud, et il restait pour beaucoup un instrument à faire danser ou d'accompagnement... Aujourd'hui, je crois qu'il a enfin retrouvé la place qui est la sienne."
Concert de Marcel Loeffler sur Mezzo :