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Michael Gimenez Trio
Michael Gimenez Trio

publié par stoche

Bien connu des amateurs de jams manouches parisiennes, le guitariste Michael Gimenez a croisé le fer avec bon nombre des jeunes cadors du style (Adrien Moignard, Gonzalo Bergara, Seb Giniaux et Cie). Les choses semblent bien tourner pour lui puisqu’en plus d’animer régulièrement sa "Jam des Idiots" le lundi du côté de Ménilmontant, il sort cette année un premier disque avec un tout nouveau trio (David Gastine et Claudius Dupont à la rythmique) et qu’il s’apprête à en sortir un second au sein du Toukouleur Orchestra, excitante formation métissée et électrique aux influences afro-jazz.

Si Michael ne propose pas de compositions sur ce petit CD de 35 minutes aux allures de démo, il faut lui reconnaître une audace et un goût très sûr dans l’inspiration du répertoire. Venu du jazz manouche et de Django, le guitariste ne cède pas aux facilités habituelles : pas de Minor swing ou d’All of me ici, mais plutôt du Herbie Hancock, du Joshua Redman et du Petrucciani. Il fallait tout de même oser reprendre à la guitare manouche Dolphin dance, sommet du hard bop tendance Blue Note, où le trio à cordes réussit admirablement à rendre la grâce éthérée du standard de Hancock. On pourrait en dire autant de September second : on aurait pu craindre que le passage du clavier aux cordes ne ternisse l’imparable mélodie de Petrucciani , mais les arrangements basse/guitare très funky et l’intervention du violon de Bastien Ribot (invité sur deux titres) restituent parfaitement le groove du morceau. Le répertoire se fait par moment plus bop, notamment avec le génial Don’t tell me de Jean-Marc Jaffet (avec Corentin Giniaux à la clarinette) ou Mischief de Joshua Redman où le guitariste semble retrouver par moment un blues à la Wes Montgomery. Car le jeu de Michael Gimenez est très sûr : jamais démonstratif, on sent chez le leader une solide culture jazz qui va chercher son inspiration autant chez Django que chez les guitaristes plus modernes, comme Pat Martino ou Metheny. Capable d’envolées très virtuoses, il n’oublie pas de faire respirer la musique et improvise toujours avec autorité et une liberté stimulante.
Voilà donc un solide trio qui ose un répertoire assez inattendu dans le style ; maintenant que les présentations sont faites, on espère que le prochain disque proposera aussi de belles compos, ce qui serait somme toute une suite logique, car on sent bien que ces musiciens ont des choses à dire !



1. Don’t tell me (J.M. Jaffet)
2. Tin tin deo (W.G. Fuller/ L.P. Gonzales)
3. Fou rire (R. Galliano)
4. If I should loose you (R. Rainger)
5. Mischief (J. Redman)
6. Dolphin dance (H. Hancock)
7. September second (M. Petrucciani)
8. No moon at all (D.A. Mann)

Enregistré au studio Lockout les 18 et 19 octobre 2011.



Label : Autoproduction
Ref : CD
Date de sortie : 31 mars 2013

Michael Gimenez Trio
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Extrait en écoute :

1.Don’t tell me (J.M. Jaffet)


Musiciens :

Michael Gimenez : guitare solo
David Gastine : guitare rythmique
Claudius Dupont : contrebasse

Invités :
Bastien Ribot : violon (3 & 7)
Corentin Giniaux : clarinette (1 & 4)



Michael Gimenez

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