Dorado Schmitt aime le bop...
C’est d’une évidence à l’écoute de Parisienne, album enregistré en 1994 chez Djazz Record. Est-il d’ailleurs besoin de rappeler que le guitariste forbachois qui se produit régulièrement aux Amériques (la procédure d’adoption serait en cours...) revendique haut et fort son admiration pour un certain Wes (Montgomery) et Georges (Benson), ce dernier ne s’étant d’ailleurs pas fait prier pour taper le boeuf avec notre Dorado national !
Quasiment pas de guitare manouche sur ce disque, donc, pas de pompe non plus, mais une caisse claire et un piano tenus (tous les deux !) par l’éclectique Stan Laferrière. Une rythmique évoquant plus un american way of jazz qu’une french hot touch parisienne. Et quoique... La Parisienne de ce joli disque est peut-être là pour nous rappeler justement que si le coeur est à l’ouest, les doigts restent bien de chez nous, et que finalement, Django n’est jamais très loin... C’est ce qui est plaisant sur cet album : la rencontre de deux écoles du jazz. Et dans ce registre, Dorado démontre tant au médiator qu’à l’archet que l’Atlantique peut se traverser en un clin d’oeil... pour peu qu’on est du coeur et de l’inspiration, ce dont il ne manque pas !
Dorado Schmitt aime le bop, disions-nous... à l’écoute de l’album, reconnaissons que le bop le lui rend bien !