Bien qu’on ne le voie pas suffisamment à mon gout dans nos contrées, le groupe Opus 4 tourne beaucoup à l’étranger, notamment via des structures comme l’Alliance française par exemple (Pologne, Tunisie, Taïwan, Italie, Suisse, Norvège, USA, Grèce…)

Sur ces deux nouveaux disques (2 fois 10 morceaux assez courts qui auraient sans doute tenu sur un seul CD) Opus 4 revisite un répertoire connu de tous ou presque, alternant standards incontournables du jazz comme Take 5, Caravan, In the mood…et tubes de la pop music qui ont fait le tour du monde (lady Madonna, Billie Jean, Vénus, Hotel California…), des morceaux centrés sur la mélodie, celle qui vous rentre dans la tête et ne vous lâche plus. Evidemment tout réside dans le traitement musical original de la chose (instrumentation et arrangements). Piotr Sapiéja, violon, chant, Pierre Procoudine Gorsky, guitare, dobro, chant, Serge Camps, guitare, dobro, banjo, chant et Bruno Ossola, contrebasse, chant, revisitent tous ces morceaux en leur imprimant leur patte (on n’aurait jamais penser entendre Jammin’ de Bob Marley interprété de cette façon, mais comme disent les djeunes, ça l’fait !). Ces instrumentistes hors pairs qui se connaissent sur le bout des cordes (cf le chorus de guitare épatant sur It don’t mean a thing suivi d’un solo de violon non moins flamboyant) sont aussi d’excellents chanteurs ; la plupart des titres sont chantés ou fredonnés à plusieurs voix avec des harmonies vocales aux petits oignons (cf l’étonnante version avec chœurs du Django de John Lewis). Conjuguant fraicheur, swing et décontraction, cette musique tous publics fonctionne aussi bien en festivals et concerts que dans les bars ou dans la rue. Que demander de plus ?