Dans la série "j’ai douze ans et les légos, c’est pas mon truc, je préfère jouer avec des Argentines", voici le premier album du phénomène aux longs doigts... Jimmy Rosenberg.
A l’âge ou moi, je commençais à peine à ranger mes "Jeunes Années" avec mes disques d’Anne Sylvestre, le petit Jimmy lui écoutait Sonny Rollins, Cole Porter et Django.
Et il les rejouait. Le soir, il embrassait sa guitare avant de se coucher là où d’autres étreignent un ours en peluche... Parfois même, il dormait avec. C’est sa mère qui le dit.
Sorti en 1992, le disque présente les Gipsy Kids, trio formé en 1990 par Jimmy Rosenberg, Falko Reinhardt à la rythmique (neveu de Lulu et Geisela Reinhardt) et Sani van Mullen à la basse. Très inspiré du style de Stochelo, le jeune guitariste a déjà un groove saisissant, une dextérité impressionnante et une attaque monstrueuse. Au delà de l’aspect "phénoménal" du jeune virtuose et de la relative importance "historique" de l’enregistrement, le disque reste peu intéressant. D’une part le son d’ensemble a bien vieilli : beaucoup de synthés et de faux violons, des percussions envahissantes et des coeurs juvéniles rigolos mais d’un intéret musical limité. Et puis surtout, l’inspiration puise sa source plus dans le Gypsy Summer du Trio Rosenberg que dans leur très beau Seresta. Même s’il reste malgré tout de jolis moments (Flora, Blues Clair...)
En tout cas, y’’a pas... la guitare, faut la commencer tôt !