Deuxième disque pour cet orchestre qui existe depuis 3 ans, composé de quatre musiciens sinti (famille Weiss de Hambourg) et de deux musiciens allemands. Si le groupe interprète le boléro de Django et quelques standards américains, ils sont revus et corrigés dans un style quelque peu désuet que Pierre Marcel Ondher aurait qualifié de musique de genre ou de divertissement ; si cette musique légère était très en vogue dans l’entre deux guerres en Europe centrale et en Allemagne, elle semble quelque peu datée voire kitsch aujourd’hui (cf la version quasi sirupeuse du boléro de Django ou My foolish heart version thé dansant) ; l’instrumentation est d’ailleurs assez inhabituelle : deux violons, un accordéon, un sax, une guitare et une contrebasse ; le groupe s’impose dans les traditionnels, valses et czardas où les violonistes sont en valeur et s’expriment dans le style des primas hongrois conjuguant sentiment, romantisme exacerbé et lyrisme. Pour le reste deux compos de l’accordéoniste dont une jolie valse, l’occasion pour le sax, l’accordéoniste et le guitariste de chorusser à tour de rôle ; peu d’impros dans l’ensemble toutefois, les musiciens restant au plus près de la mélodie, privilégiant le son d’ensemble et la couleur orchestrale. Une interprétation à l’ancienne donc, au charme quelque peu suranné.
1. J’Attendrai
2. Csardas
3. Mois Premiere Caroussel
4. Bolero
5. Schucka Ziro
6. Place Du Tertre
7. Walzer in F
8. Erlösung
9. Solitude
10. Ain’t Misbehavin
11. Illusionen
12. Once In A While
13. Cafehaus in C
14. My Foolish Heart