Avec ce disque sorti en 1973, Babik Reinhardt tentait dans une entreprise assez audacieuse de mêler dans un disque de jazz l’inspiration manouche et la musique brésilienne.
Entouré de musiciens de jazz, avec un Fender Rhodes omniprésent et une batterie sculptant les morceaux à grand coup de crash cymbales et de roulements non dénués d’une certaine subtilité, Babik pose son jeu inspiré et planant d’où s’échappent parfois quelques envolées joliment lyriques. On cherchera en vain dans cette musique électrique des accords de bossa-nova et encore moins des papillonades djangoesques... Babik n’a jamais fait ni voulu faire du Django... bien lui en a pris. Il est un des rares guitaristes dont on peut aujourd’hui reconnaitre le son, la patte et le style du premier coup... comme Django !
Bien sûr, cette musique, marquée des années 70, résiste mal à une écoute actuelle, comme bon nombre d’albums de fusion de cette époque... mais elle n’est jamais dénuée de charme.
Face A :
1. Angoisse et mélancolie (B. Reinhardt) 9’49
2. Modo l’art (F. Martins) 5’10
Face B :
3. Evasion pour guitare (Faurte) (B. Reinhardt) 4’25
4. Pour Morchille (B. Reinhardt) 6’00
5. ’tit négo (F. Martins) 7’00
Enregistré en 1972.