Ouh la la...! Swing Accordéon, ce disque porte fièrement, magnifiquement son qualificatif... A mettre juste à côté du non moins célèbre Manouche Partie de cet autre as du boutonneux qu’est Jo Privat, et à ressortir les soirs de guinche !
Avec sa tronche de pas possible, le Tatave, il arrache sérieux... Il a une de ces façons unique de lacher son coup de soufflet, souvent en fin de phrase d’ailleurs, qui vous fait décoller les arpions et emballer le palpitant façon sprint. Et puis y sait s’faire doux, aussi... lâcher le vibrato tonitruant pour attaquer ses notes en douceur, enlacez-vous m’sieur dames, c’est si sweet Confessin’ sur une boite à frissons...
Et puis à côté du piano à bretelles, c’est pas des quiches qui jouent non plus : le Civelli au fluttiaux fait pas que charmer les serpents et surtout, y’a en vrai les deux frangins Ferret qui faut bien l’dire contribue largement au grand bonheur de ct’ album. Les envolées fulgurantes de Matelo, fugitives, sensibles et nerveuses font merveille tandis que Baro fait une pompe étonnante de richesse (mais sans surcharge) avec des basses qui tombent à pic et des p’tits accords qui montent au ciel. C’est gars là font d’ la musique, quoi...
Et puis pour les plus téméraires, il y a également deux terribles paso-doble façon 14 juillet à vous donner envie de crier olé en regardant Madame de sur la pointe des pieds. Mais ça, c’est que pour les courageux...