Etonnante formation que cette Romanderie qui nous vient d’Allemagne. Etonnante puisqu’on y trouve, outre les guitares et violon habituels dans ce style de musique, un accordéon et... une harpe !
Menée par trois musiciens issus de la même famille, Hugo et Josef Krause aux guitares et Wilhem Krause à l’accordéon, La Romanderie a sorti ce premier album en 1975. Le Schnuckenack Reinhardt Quintett semble avoir sucité pas mal de vocations musicales en Allemagne ; Mike Reinhardt, Häns’che Weiss, Titi Winterstein, Wedeli Köhler... et La Romanderie.
Les guitares sont électriques et sonnent un peu comme celle de Bobby Falta. Le violon swingue terriblement et avec beaucoup d’efficacité sur les tempis rapides (excellente version des Yeux noirs). L’accordéon de Wilhem Krause fait également des merveilles, mais l’excellente surprise de ce disque vient sans conteste de la harpe ! Sans prendre trop de chorus (qui seraient peut-être inadaptés...?), Reinhold Frantz se délecte sur les intros, dans les ballades (The man I love) et sur queques contrechants très planant apportant une touche inanttendue et légère à la "kolossale" pompe allemande...! Et ajoutons que les arrangements de tout ce joli monde sont particulièrement soignés, ce qui vaut mieux quand on est nombreux !
Mais une question demeure toutefois : comment ont-ils réussi à faire rentrer une harpe, instrument au demeurant fort encombrant dans une petite verdine ??? Apprentissage, on le devine, particulièrement difficile.