- Doudou Cuillerier ©P.Rappeneau
Devant une salle bien remplie (200 personnes au moins à vue de nez, ce qui n’est pas rien dans un département sinistré économiquement et donc culturellement), le Swing 4 a ouvert les festivités du 4ème festival Jazzabar qui s’est tenu les 7,8 et 9 septembre à Bar sur Aube.
Concocté par Jean-Pierre « papa jazz » Chouleur, bien connu dans la région pour organiser moult concerts depuis des années (il est le président du Hot club de Champagne), Jazzabar semble emporter l’adhésion du public et c’est tant mieux. Il faut dire que « papa jazz »(un sobriquet tout à fait adéquat) propose un jazz pépère, traditionnel (dans le public la moyenne d’âge doit osciller entre 50 et 60 ans) ce qui n’exclut évidemment pas la qualité.
Au programme cette année, entre autres, Hampton vibrations (le tentet de Claude Tissendier), Jean-Pierre Bertrand boogie system, Awek ou Ludovic de Pressac qui revisitait avec une dizaine de musiciens la musique de West side story, le tout remarquablement organisé avec buffet, animations dans les cafés et divers lieux de la ville.
Swing 4 c’est Doudou Cuillerier, qu’on ne présente plus ici, pompiste de luxe, chanteur et scatteur brillant, Dominique Vernhes, saxo, clarinette, accordéon, Pierre Rebillard, contrebasse et Bernard Rabaud (le patron du Petit opportun à Paris) vibraphone.
- P. Rebillard & J.Y. Dubanton ©P.Rappeneau
Une solide équipe qui évoque avec talent le jazz français des années 30 à 40 qui va des standards ricains (Undecided) à la chanson swing (le superbe et méconnu N’y pensez pas trop de Trenet) en passant par la valse swing (Flambée montalbanaise de Viseur) et Django Reinhardt bien sûr ; pour évoquer l’illustre manouche (Tears, Nuages, Douce ambiance…), le Swing 4 a eu la bonne idée d’inviter Jean Yves Dubanton, renforçant le quartet de belle façon, la sonorité de sa Favino de 42 équipée d’un micro genre stimer évoquant celle du Django de la fin des années 40. Un seul, mot d’ordre : le Swing ! Bravo les gars !