© M. Fournier

Pour ouvrir cette 6ème édition, les organisateurs ont eu la bonne idée d’inviter le trio de Tcha Limberger, violoniste, guitariste et chanteur ; issu d’une grande famille de musiciens( son grand père Piotto Limberger, est une légende dans le monde manouche et son père Vivi, fut longtemps l’accompagnateur de Fapy Lafertin au sein de Waso), Tcha est aussi à l’aise dans le jazz de Django (on peut l’apprécier régulièrement aux côtés de Fapy, Lollo Meier ou Koen de Cauter) que dans le répertoire d’Europe centrale (il fait partie, entre autres du Budapest Gypsy Orchestra).

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Bien propulsé par une rythmique de rêve qui lui déroule le tapis : Dave Kelbie, véritable métronome dont les maitre mots à la guitare d’accompagnement sont swing léger, finesse et beaux accords, et Sébastien Girardot, contrebassiste au jeu puissant et souple à la fois (c’est la section rythmique du groupe Django à la créole), Tcha alterne selon les titres violon (on a du mal à croire qu’il a débuté l’instrument tardivement, vers 17/18 ans !) et guitare, dont il joue avec la même sensibilité ; il chante aussi

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remarquablement, avec cœur et sentiment (cf la très jolie valse Tu Djaial ou i laida et Mit mur geige magnifiques chansons en romanès de son grand oncle Bamboula Ferret) ; pour le reste les standards (My blue Heaven, Avalon, Sugar, Linger a while…) revus et corrigés de manière très personnelle, les chorus de violon très expressifs de Tcha se nourrissant à la fois de la virtuosité du lyrisme et du pathos propres aux czardas et du swing et du sens de l’improvisation du jazzman qu’il est ( Il fait merveille sur les bluesy Wild man blues ou I’ve got a right to sing the blues, par exemple).

Un trio rare dans tous les sens du terme ; les 250 spectateurs, dont peu devait le connaitre, lui ont fait un triomphe mérité. Bravo !