Après le très beau “jazz guitar stories” sorti Il y a deux ans (dont les gazettes n’ont guère parlé mais qui fut ici chroniqué), le duo remet le couvert, revisitant sur leurs guitares à 7 cordes aériennes et chantantes, standards du jazz (Up a lazy river, Don’t get around much anymore, I fall in love too easily, If dreams come true…) et de la musique classique (Scarlatti, Bach) mais aussi 2 jolies compos de Jacob de Bandolim, légende brésilienne de la mandoline, bien méconnu dans nos contrées (Doce de coco et le magnifique Migalhas de Amor, décliné en deux versions dont une au banjo), le tout brillamment réharmonisé (cf Basin’ street blues). Helmut signe aussi deux compos de belle facture, Malvasia, une valse tarabiscottée et un Pergolesi swing enlevé, dont le thème fait penser à Swing gitan. Combinant jeu en accords et en single notes, les deux guitaristes sonnent comme un véritable orchestre (la corde supplémentaire de leurs instruments permettant des lignes de basse sophistiquées), et distillent un jazz de chambre aux improvisations constamment inspirées : lignes mélodiques élégantes, swing léger, complicité de tous les instants ; bref comme dirait l’ami Doudou Cuillerier, voilà de la belle beauté !

Howard Alden et Helmut Nieberle prolongent et enrichissent avec classe la tradition de la belle guitare jazz. Bravo !