Armin Heitz joue de la guitare depuis l’âge de 11 ans du côté de Karlsruhe en Allemagne. Peu connu en France, il a pourtant jouer sur scène au côté de Martin Taylor, Biréli Lagrène ou Häns’che Weiss ; de même qu’on peut l’entendre en sideman sur quelques bons albums de Wedeli köhler ou de Frédéric Schlick. Ces musiciens au goût au demeurant très sûr ont naturellement su voir en lui l’excellent guitariste qui saurait mettre en valeur leur propre musique.
En bon manouche qui se respecte, on trouve au palmarès de ses influences un certain Django Reinhardt. Mais en écoutant ce troisième disque, on se dit qu’il est évident qu’Armin Heitz ne s’est pas limité à l’écoute du Hot Club de France et de son génial manouche, et qu’il a laissé trainer ses oreilles du côté des guitaristes américains et du jazz dit "mainstream". Encore un qui n’a pas su résister au charme ensorcelant des guitares de Wes Montgomery, de Geore Benson, de Joe Pass et de Pat Martino, musiciens phares de la six-cordes qu’il revendique d’ailleurs au nombre de ses influences. Son style élégant et imaginatif réalise du coup une fusion particulièrement intéressante des styles de guitare manouche et américaine...
D’ailleurs, le répertoire de cet excellent disque déborde au delà du jazz pour se tourner aussi vers la bossa nova, vers le funk ou encore vers la musique latine, preuve supplémentaire s’il en fallait de l’évidente ouverture d’esprit et de l’éclectisme musical d’Armin Heitz. Un univers à part entière... et un excellent guitariste.
A noter la participation du bassiste Zeca de Oliveira qui joue sur une "7 cordes" (oui, oui... une de plus que la guitare ; vraiment ces bassistes ne respectent rien...). Il est assez impressionnant !