Infectés par le virus de Django, les Etats Unis honorent sa musique ; les groupes s’exprimant dans cette esthétique y sont légion (Hot club of San Francisco, Hot club of Detroit, Pearl Django, Hot Club Sandwich, John Jorgenson 5t…) et les festivals Django Reinhardt se multiplient. Le Hot club de Philadelphia a vu le jour en 2001 à l’initiative du guitariste Barry Wahrhaftig et du violoniste Mark Campiglia, rejoints par Jim Stager, contrebasse et Joe Ellis, guitare d’accompagnement.
Sur ce qui semble être leur premier disque, le quartet a invité toute une ribambelle de musiciens : clarinette, violon, chant, accordéon, batterie…peut-être trop d’ailleurs, car si cela diversifie la palette sonore, ça nuit quelque peu à l’unité et à la personnalité du groupe. Les 11 titres alternent quelques morceaux habituels du répertoire swing manouche (Nuages, chanté en français, Songe d’automne, Tchavolo swing, la gitane, Chez Jacquet), assez loin tout de même des versions de référence, et des standards au swing plus américain où le groupe est plus à l’aise (cf Exactly like you, Nature boy l’un des morceaux les plus convaincants du disque, avec guitare flamenco et flute ou Someone to watch over me, illuminé par un chorus du guitariste Howard Alden invité sur ce titre).
Bref, si ce disque s’écoute agréablement, il manque tout de même singulièrement d’odeur de feu de bois.
1. Songe d’Automne
2. Exactly Like You
3. La Gitane
4. Someone to Watch Over Me
5. Tchavolo Swing
6. Nuages
7. Nature Boy
8. You’d Be So Nice to Come Home To
9. Chez Jacquet
10. Wrap Your Troubles in Dreams
11. While We’re Young