Le piano Vache

Dans la vie, il y a l’authentique et le surfait, comme il y a le Piano Vache puis il y a les autres.
Depuis 1969, cette citadelle d’étudiants résiste bec et ongles aux chants des sirènes des bars Kleenex.
Dressé, tel le Panthéon, ce pic du 5éme arrondissement n’a, malgré tout, rien du cloaque malfamé. Ici, on déclame son idéal sur le monde.

Devant le vieux piano déglingué et derrière un dédale de salles asymétriques, des tablées de promos se dressent autour de pupitres gribouillés, perdues dans des lassos de fumée bleue.
Des minets débridés aux anars convertis à ce petit phalanstère, les étiquettes se décollent en moins de deux rotations de ventilos. A mesure que l’on déambule dans ces salles gorgées de rires et de vie, on se visse autour des deux bars flanqués au milieu de ces vieux murs maquillés de lithos jaunies, véritables reliques du Paris-spectacle d’hier et d’aujourd’hui.

Le soir, la musique devient reine et le Piano Vache se transforme en véritable temple de la fête.
Bref, on est de la Cène des apôtres dans ce bar culotté par le temps.

Au Piano Vache, de nombreux tournages de films et de clips ont eu lieu :
 Le péril jeune de Cédric Kaplisch ( film )
 Place des grands hommes de Patrick Bruel ( clip )
 Savage Garden ( clip )
 Sexy boys de Stéphane Kazandjian ( film )
 Loyd cole & the commotions ( clip )