En attendant la sortie du nouvel hommage à Stéphane Grappelli prévue le 27 mars prochain, on pourra toujours patienter en ré-écoutant ce très bon disque que Didier Lockwood proposait déjà en 2000 en l’honneur du brillant et distingué violoniste.

Raconter des histoires sans paroles... Voilà un peu le projet du Samarabalouf de François Petit qui multiplie les influences musicales sur fond de swing manouche...

Un coffret qui fleure son coup de maître à chaque note, qui révèle toute sa grâce à chaque arrangement, les compositions de Django aux premières places et une guitare réellement portée par l’orchestre. Ces années 1943-1945 sont incontournables.

Les années de guerre de Django Reinhardt, passées entre des tournées avec le Quintette (qui enregistre moins, par conséquent) et l’écriture de la “Django’s music”, ainsi qu’on l’appelait alors : une musique composée - ou arrangée - pour grand orchestre.

Un des trop rares disques où l’on peut entendre le formidable guitariste Serge Krief. Et le premier album de Charles Wizen 12 ans après l’exceptionnel Djangology avec Raphaël Faÿs...

Première grande mue de l’insaisissable Django en cette années 1940 : un Quintette du Hot Club de France (sans Stéphane Grappelli) renaît avec, principalement, un excellent clarinettiste : Hubert Rostaing. Par ailleurs, Django réalise un de ses rêves en interprétant sa musique en grand orchestre. Plus tout à fait pareil, mais pas encore radicalement différent...

Menés par l’accordéoniste Jean-Pierre Guirand, les Polytour ont enregistré deux beaux albums dont cet étonnant Django Chanté qui fera date, puisqu’en plus d’être excellemment joué, avec finesse et poésie, il ressortait des oubliettes du swing cinq textes inédits adaptés aux airs de Django. De quoi séduire un djangophile, nom d’un niglo !

Les dernières années du Quintette du Hot Club de France originel ! En août 1939, Django et Stéphane se séparent. Un chant du cygne pour les inconditionnels du « tout-corde » - chant du phénix pour les zélateurs d’un Django éternellement nouveaux en toute esthétique et en tous temps.

Un violon enchanteur et mélancolique venant de l’Est sur les rythmes éffrénés des guitares, voici un bel exemple des différents univers de Titi Winterstein. Tirée de trois CD cette compilation est une belle façon de le découvrir

Patrick Saussois et son Alma Sinti cultive un génial l’éclectisme dans ces Rythmes Gitans qui rappellent le bon temps des Manouches parties, et aussi le Paris de Crolla, le bop de Montagne et, pourquoi pas, le Brazil de Marcel Bianchi...
Joli programme pour une guitare et un accordéon.

Romane publie un recueil des valses jouées régulièrement dans le style. Belle initiative pour ces pièces souvent boudées et oubliées. Le CD propose également les tablatures, partitions et play backs pour les travailler. Y’a du boulot !

Du béton armé dans un gant de v’lours... C’est à peu près ce qu’on pourrait exprimer de la synthèse de deux styles radicalement opposés, mais diablement complémentaires. D’ailleurs, ces deux-là aiment bien jouer ensemble, c’est leur deuxième disque !

Premier album de Pierre "Kamlo" Barré. Album intimiste, voyage à partager en douceur. Des ambiances des quatre coins de la terre se croisent sans se percuter. Beau premier pas.

Complices ; ce joli mot sied parfaitement aux deux talentueux et délicats musiciens que sont Marcel Loeffler et Mandino Reinhardt. De très beaux arrangements au service d’une musique originale, à l’élégance inouïe.

"Tu sais pourquoi on chante fort, comme ça, avec nos voix ? C’est parce que nous, les manouches, on aime les champions, tous les champions, au foot, à la boxe, à l’opéra..."
Pas d’hésitations et prettons donc une oreille attentive à ces voix... de champions.