Joseph Reinhardt n’a pas fait qu’accompagner Django, porter sa guitare et changer ses cordes... Il a aussi enregistrer quelques disques.
On se rappellera que Joseph, lors de concerts du Quintet avait déjà dû plus d’une fois remplacer son frère absent ou en retard, allant même parfois jusqu’à se faire passer pour lui. Autrement dit il n’a pas attendu la mort de son frère pour devenir soliste, il l’a toujours été. C’est aussi lui qui aurait fait découvrir la guitare électrique à Django, immédiatement conquis.
Entouré ici d’un tout jeune Patrice Caratini à la contrebasse et de son gendre Dingo Adel à la guitare rythmique, Nin-Nin nous montre qu’il est un excellent soliste. Dans un style très éloigné de celui de son frère dont il garde cependant l’attaque puissante, le staccato swingant et quelques envolées planantes, il se présente, ici à la guitare électrique, sous un jour réellement original, cultivant le dépouillement et sa singularité au travers d’arrangements audacieux souvent très modernes (notamment dans ses compositions aux ambiances très étranges).
En plus, il reprend Guy Béart et Alain Barrière... Si ça c’est pas original...!
Face A :
1. Swanee River (argt L. Laroque) 2’28
2. Nuages (D. Reinhardt) 3’00
3. Elle Etais Si Jolie (A. Barrière) 2’24
4. Danse Ballerine, Danse (A. Hornez/B. Russel/C. Sigman) 3’27
5. Cumulus (J. Reinhardt) 4’24
6. Ma Vie (A. Barrière) 2’38
Face B :
7. Mistral (J. Reinhardt) 1’57
8. Violon (J. Reinhardt) 2’43
9. Undecided (C. Shavers) 1’58
10. Fugue (J. Reinhardt) 2’06
11. Lover Man (J. Davis/R. Ramirez/J. Sheridan) 3’50
12. L’Eau Vive (G. Béart) 2’34
J’ai pris la liberté de remettre les titres dans l’ordre, celui de la pochette étant un peu anarchique (!)
Album enregistré en 1965