Composé presque qu’exclusivement de morceaux de son père, le disque est un subtil hommage au fabuleux manouche. Subtil car Babik ne joue pas comme Django. On distingue encore quelques traits typiques au style (forcément...), mais ce qu’on entend surtout, c’est l’influence des guitaristes américains comme Jimmy Raney, Tal Farlow ou Wes Montgomery (qu’affectionnait particulièrement Babik).
Aucune virtuosité démonstrative dans ses traits guitaristiques, pas même sur les deux compositions du disque très orientées jazz-rock. Au contraire, Babik privilégie déjà la mélodie avec un discours spontanément poétique, parfois lyrique, et toujours un joli travail sur le son. Et si le phrasé semble parfois un peu hasardeux, il reste toujours très original... et planant.