Eclectisme musicalifornien
John Jorgenson est né dans le sud de la Californie. A 8 ans, il joue de la clarinette et du piano. A 12 ans, il découvre la guitare qu'il pratique avec acharnement tout en continuant des études musicales classiques en clarinette. A 14 ans, il joue en professionel. Ayant d'abord appris à jouer du rock, il est capable d'apprendre et de s'approprier tous les styles musicaux, ce qui le conduira à jouer avec de nombreux artistes très différents (Elton John, Luciano Pavarotti, Benny Goodman...)
The Desert Rose Band et The Hellecasters
Au milieu des années 80, il co-fonde avec Chris Hillman le groupe The Desert Rose Band qui remporte beaucoup de succès. En même temps, John reçoit le prix ACM's "Guitarist of the year" trois années consécutives. Il forme par la suite un trio de guitaristes virtuoses : "The Hellecasters". Conçu initiallement comme une formation occasionnelle, ils sortiront trois albums et une vidéo acclamés par le public. En 1993, ils remportent avec l'album "Return of the Hellecasters" l"Album de l'année" et l"Album country de l'année" par les lecteurs de Guitar Player Magazine.
Cachetonnage de luxe
En 1994, il est engagé par Elton John pour une tournée de 18 mois. Qui se transforme en collaboration de 6 ans incluant tournées, albums, télévisions. Il Jouera avec Sting, Billy Joël, etc... On l'entendra à la guitare, bien sûr, mais aussi au saxophone, à la pedal-steel, à la mandoline et au chant.
Et le manouche, dans tout ça...!?
Au delà de ce travail de "requin" dans le rock et la pop, Jorgenson adore le jazz manouche. En 1984, il publie un premier album, After you've gone en hommage à Django, à Benny Goodman et Charlie Christian. Il donne des master-class dans tout le pays, écrit des articles pédagogiques dans des magazines de guitare, et à joué avec les plus grands noms européens du swing gitan comme Biréli Lagrène ou Romane. On peut l'entendre sur des compilations aux côtés d'Angelo Debarre, Moreno, Jimmy Rosenberg, Babik Reinhardt.
Le cinéma a également fait appel à lui deux fois pour recréer des ambiances reinhardtiennes : dans le magnifique Bienvenue à Gattaca, et plus récemment dans le lamentable navet Head in the clouds (qui avait au moins le mérite de nous montrer les sublimes Charlize Theron et Penelope Cruz...dans le même lit !). On peut voir dans ce dernier (film, pas le lit...idiots !) une courte séquence où l'on aperçoit le Quintet du HCF avec un Jorgenson grimé en Django... jusque dans la mutilation de sa main gauche !
En 2004, il réalise Franco American Swing, un disque de jazz manouche en compagnie du "Nashville Chamber Music".
John Jorgenson est endorsé par Fender (deux modèles), Takamine (deux modèles) et plus récemment Gitane Jazz (un modèle).