Du charme et de la simplicité...
Troisième album de la formation suisse menée par Féré Scheidegger, Lorraine (qui rappèle le quartier de Berne dans lequel Féré habite) a vu le jour en 1996. Privilégiant la musique et la simplicité, le quartet joue avec un bonheur évident et communicatif sans chercher à épater la galerie. Les soli de Féré sont conçis, à l’écoute de ses collègues et toujours poétiques. Le violon de Martin Abbühl s’autorise lui quelques traits de virtuosité, surtout dans les joutes amicales avec Rainer Hagmann sur trois titres, mais l’esprit reste le même : décontraction, simplicité, communion et swing.
Le répertoire, en grande partie écrit par Féré Scheidegger cultive l’éclectisme en nous offrant swing, ballades et boléro, s’aventurant même dans les pentatoniques du blues quand Féré pose sa guitare pour son harmonica. On y notera aussi un titre signé spécialement du pianiste suisse Fred Böhler chez qui s’illustra un temps le guitariste Marcel Bianchi, guitariste contemporain de Django auquel le morceau Sans tambour ni trompette est d’ailleurs fort justement dédié.
Un joli petit album au charme fou, et, commme le souligne Antonietto deans les liner notes, peut-être une des meilleures façons de passer le temps... c’est important, ça, de prendre son temps !