Cette sympathique autoproduction annonce clairement la couleur : swing ! (le quartet faisant même swinguer Tchaïkovski et Beethoven !). Dominique Vernhes, clarinette, sax, accordéon (qui fit partie des big bands de Claude Bolling et François Laudet, et de l’Alma Sinti de Patrick Saussois, entre autres), Bernard Rabaud, grand manitou du petit Opportun, ici au vibraphone dans un style à la Lionel Hampton, Jean-Pierre Rebillard, contrebassiste de l’orchestre de Claude Tissendier, et Doudou Cuillerier, l’un de nos meilleurs pompistes, également chanteur (sur 4 ou 5 titres), scatteur (cf le nerveux Undecided qui dériderait un régiment de parachutistes) et entertainer ; 4 instrumentistes expérimentés qui n’ont d’autre ambition que de se (et nous) faire plaisir. Si le répertoire aligne quelques standards ricains, c’est surtout le jazz français des années 30 à 40 qui est à l’honneur avec deux thèmes d’Alix Combelle joliment chantés par Doudou qui scatte comme un beau diable avec le renfort de ses petits camarades aux chœurs, deux chansons de Trenet peu souvent reprises et 3 compos de Django sur lesquels le guitariste Jean Baptiste Laya, invité pour l’occasion, conjugue classe et intelligence musicale (il ne fait pas partie du trio gitan d’Escoudé pour rien !).

Rien d’extraordinaire donc mais un quartet qui tourne (et dont le vibra apporte une couleur bienvenue) et balance de bons morceaux bien joués et qui swinguent ! Que demande le peuple !