On ne connait pas grand chose de Jacques Montagne.
Peu de témoignages discographiques (ce petit EP semble bien être son seul disque officiel...), peu d’éléments biographiques. On sait qu’il accompagna Joseph Reinhardt, et les anciens se rappellent qu’il jouait de temps en temps dans les bistrots des Puces à St Ouen ou dans le Bar à Baro, à La Lanterne de la Porte de Champerret. Ceux qui ont eû la chance de l’entendre à l’époque restent profondément marqués par la qualité abrupte et moderne de son jeu. Antonietto insiste sur l’importance historique de ce guitariste ; il en fait très justement une sorte de passeur entre "une tradition instrumentale Selmer qu’il a poussé dans ses derniers retranchements électrifiés, et l’approche "Gibson" résolument américaine, de jeunes gitans comme Laro Sollero et René Mailhes, qui dans les années 60, allaient achever cette mutation moderne (...)". Que dire de plus sinon qu’on peut l’entendre jouer deux autres morceaux, issus d’archives personelles du sieur déjà cité, sur l’incontournable anthologie Gipsy Jazz School
Ah, oui... Attention à ne pas confondre Jacques Montagne avec Jacques Montagne... Mais chuuuuut... Ne soyons pas indiscrets.
Face A :
1. Canone (J. Montagne) 3’18
2. Goldy (J. Montagne) 2’54
Face B :
X-Man (J. Montagne) 3’04
Iron Man (J. Montagne) 2’38
Enregistrement estimé fin des années 60.