Voilà le premier disque d’un quartet norvégien inconnu au bataillon (en tous cas le mien !) qui existe pourtant depuis 2006. Signé sur le label de Jon Larsen, c’est à priori un gage de qualité. L’instrumentation classique du quartet (deux guitares, violon, contrebasse) s’enrichit ici ou là d’une batterie, d’un sax ou d’un trombone, l’occasion d’arrangements soignés et d’un travail sur la palette sonore (cf leur version originale de Cherokee : ça décoiffe !). Jazzbandit se distingue par son répertoire, 4 reprises inhabituelles (cf Giant steps de Coltrane, la bohême d’Aznavour superbement revue et corrigée ou un thème de Monk avec chorus de guitare inspiré et sax bienvenu) et 8 compos signées par l’un ou l’autre des guitaristes, deux musiciens qui viennent du rock et du classique et qui, s’ils ont des doigts, ne donnent jamais dans la virtuosité ; des compos ambitieuses et très écrites aux thèmes chantants qui puisent leur inspiration dans la musique hot club mais pas seulement. Le groupe a des idées, la section rythmique pousse bien et la mise en place est excellent. Que demande le peuple ?