On n’a pas résisté à l’envie de mettre en extrait ce formidable morceau de Didier Roussin en hommage au génial Matelo Ferret. Tout y est ; le son, le style... et l’âme. A cette écoute, on se dit que maintenant qu’il a rendu ses clefs, le Dédé, plus personne ne jouera comme ça. On a vraiment perdu quelque chose. Heureusement qu’on a encore Francis-Alfred Moerman.
Mais qu’on ne s’y trompe pas ; Paris Musette, plus que de la guitare, c’est surtout de l’accordéon. Si vous n’aimez pas la boite à frissons, les musettes et les rouflaquettes à Jo... passez votre chemin ! Seize boutonneux, qu’ils sont sur cette galette ! Et pas des moindres : Jo Privat, le prince, Galliano, chauffe Marcel chauffe Azzola, les poteaux Bolo-varis, Colin, Perrone, Rossi... excusez du peu ! Que le dessus du panier.
Aux guitares, les meilleurs du genre : Didier Roussin, on l’a dit ; et surtout Didi Duprat, celui qui a joué avec les plus grands, celui qui a du style, celui par qui la musette arrive. Ici, c’est lui le patron.
Quand au projet musical de cette joyeuse et bruyante équipe réunie par Patrick Tandin, c’était bien sûr de faire revivre plus qu’un répertoire, une véritable "culture poulaire et parisienne (...) avant qu’elle ne tombe plus avant dans l’oubli", souligne Franck Bergerot dans le très bon livret. Et aussi un style ou la guitare rivalise d’importance avec l’accordéon. On notera d’ailleurs que le projet initial était de faire enregistrer chez La Lichère un disque de valses manouches par Matelo Ferret. Il n’en a hélas pas eû le temps.
Par la suite, le second volume de ces Paris Musette s’attachera d’avantage à rendre hommage au répertoire swing et manouche. On y reviendra...