- © P. Rappeneau
Le festival Guitares du monde de Saint André les vergers s’ouvre traditionnellement par un concert de swing manouche ; après Costel Nitescu et Rocky Gresset l’an passé, c’était au tour du quintet de Yorgui Loeffler (Jean-Luc Fabre, contrebasse, Erwin Siffer, piano, Gigi Loeffler et Billy Weiss, guitares d’accompagnement) d’ouvrir les festivités.
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Yorgui a joué pas mal de titres de « Bouncin’ around » son dernier disque paru en 2009 ; un répertoire équilibré alternant compos de Django (Nuages, Minor swing et tears dans une relecture personnelle très convaincante) et solides compos personnelles (cf Ambrina) , swings endiablés et titres au climat apaisé où la jolie mélodie fait mouche et où la guitare conjugue lyrisme et élégance (cf Miro latcho tchavo, ballade aux accents classiques empreinte de sentiment, ou le somptueux Boléro de Loria interprété comme quelques morceaux en trio basse-piano-guitare). La présence d’un pianiste, instrument assez rare dans le style, apporte une couleur originale et évite à Yorgui d’être toujours à la manœuvre ; la rythmique béton (redoutable pompe de Gigi et Billy) déroule le tapis à deux solistes dont les questions réponses rivalisent de virtuosité.
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Yorgui c’est l’école alsacienne de guitare conjuguant attaque franche, phrasé délié virtuose, accélérations foudroyantes, roulements de cordes et expressivité ; Yorgui envoya aussi de belle façon (phrasé précis, clarté d’articulation) quelques valses comme la valse à Django, la valse folle qui porte bien son nom ou la valse à Dora, cette dernière backstage dans les loges lors d’une troisième mi temps mémorable). La salle comble leur a fait un triomphe mérité.