Sorti dans une relative discrétion à la rentrée 2009, mais désormais disponible chez Hot Club Records depuis le 4 janvier, le second album de Denis Chang, Deeper than you think, se place sous le signe de l’éclectisme.
Accompagné d’une nouvelle équipe avec Romain Vuillemain à la rythmique, Paul Vandyk à la basse et Carmen Piculeata au violon, Denis expose dans ce disque plusieurs facettes de son jeu : le swing d’abord, qu’il soit hargneux et saturé au Stimer (Flèche d’or avec une étonnante intro hendrixienne), plus détendu (Stompin’ at the Savoy), emporté à des tempos d’enfer (Some of these days), ou encore (et c’est là qu’on le préfère) très gitan avec le mélancolique Gypsy swing (et en prime sa surprenante basse mingusienne). De la bossa est également au programme avec Manha de Carnaval, de la valse (Latcheben), et de la romance russe (Moskovskaia okna). Plus étonnant, Denis Chang nous révèle aussi son penchant pour le funk et la soul avec le très bensonien Deepper than you think et la reprise de Can’t take my eyes of you chantée par Cyrille-Aimée Daudel.
Bref, un album qui manque peut-être d’unité mais qui permet au moins de découvrir les différentes facettes stylistiques du jeu de son auteur.