Après une vie professionnelle bien remplie (forain), il reprit l’accordéon il y a une dizaine d’années et commença à enregistrer des disques auto produits, un jazz de facture classique dans la lignée de son maître, l’accordéoniste américain Art Van Damme, qu’il rencontra à plusieurs reprises, notamment en 1997 à Castelfidardo en Italie, et qui l’encouragea chaleureusement, co-signant même quelques titres avec lui.
Frédéric Schlick sut toujours s'entourer d'excellents musiciens : Franck Wolf, sax, Didier Hoffmann, batterie, Pilou Würtz ou David Petrocca, basse, Jean-Philippe Rominger ou Jim Grandcamp, guitares. Il enregistra même un CD avec, excusez du peu, Biréli Lagrène et André Ceccarelli.
Frédéric Schlick avait de réels talents de compositeur ; ce sentimental avait une prédilection pour les ballades, les mélodies évidentes comme la pluie, qui sonnaient comme de vrais standards et qu'on avait l'impression de connaître dès la 1ère écoute. Infatigable, il baignait dans la musique jour et nuit, ayant toujours plusieurs projets sur le feu. En 10 ans il avait acquis une solide expérience et un métier digne des vieux briscards. Sachant sans doute son temps compté, il enchaînait disque sur disque (une bonne dizaine au total ainsi que deux videos dont une live avec Biréli Lagrène). Il venait de sortir un disque ambitieux avec l'accordéoniste italien Renzo Ruggiéri et un orchestre à cordes. Il travaillait déjà sur le suivant « Schlickstone » qu'il n'aura malheureusement pas eu le temps de terminer.
Il nous a quitté à l'âge de 71 ans.
Biographie tirée de la chronique de Francis Couvreux.