Martin Weiss est certainement l’un des meilleurs violonistes de style manouche exerçant aujourd’hui. Avec sa technique tellement particulière qui le fait jouer en gaucher un instrument de droitier, il est vraiment impresionnant de swing et de facilité. Avec toujours un sourire au coin des lèvres, et une légèreté dans l’archet qui le fait s’envoler à la moindre occasion dans les improvisions les plus enlevées, on le sent particulièrement à l’écoute de ses partenaires. Et disponible. Et enthousiaste.
Et puis chez Martin Weiss, il ya aussi ce côté terriblement gitan qui fit dire une fois à Patrick Saussois l’écoutant en concert : "Lui, quand il joue, ça sent le hérisson...!" On ne va pas le contredire !
Derrière le violoniste, on aura le plaisir d’entendre une rythmique aérienne plus que convaincante menée par André Loos à la contrebasse et le jeune Tschabo Franzen à la pompe. La guitare solo est assurée par l’excellent Romani Weiss, qui n’en fait jamais trop, très à l’écoute également et qui réusit là une belle synthèse du jazz manouche et mainstream.
Enfin, parmi un répertoire éclectique composé de jazz, de csardas et de bossas, on pourra entendre la voix étonnante d’Anicka Fecova sur trois titres chantés... du fond du coeur.
1. Szeps a rozam (trad.) 1’58
2. Manoir de mes rêves/Daphné (D. Reinhardt/S. Grappelli) 8’05
3. Mro jilo pharo dukhado (R. Weiss/A. Fecova) 5’03
4. Les feuilles mortes (J. Kosma) 4’18
5. Ungeticki gilli (S. Lakatos) 4’16
6. Meditation (C. Jobim) 5’22
7. What is this thing called love (C. Porter) 3’00
8. Tu dschajal (S. Reinhardt) 2’40
9. For all my friends (M. Weiss) 4’19
10. Devla, devla/Odoj telenevy chanik/Tajsa palo dilos (J. Feco)
Date d’enregistrement inconnue, peut-être 1997 ?