Ce premier album du quintett de Schnuckenack Reinhardt fait suite à une série de concerts initiés à Heidelberg en novembre 1967, dans lesquels le violoniste présentait une musique aux frontières du jazz de Django Reinhardt et du folklore tzigane.
Cette musique doit en effet autant aux virtuosités jazzistiques de Django qu’à celles des primas hongrois auxquels le jeu, lyrique, passionné et pleins d’effets de glissandos jouissifs de Schnuckenack fait forcément penser. Au programme, des tubes de Django, des standards et des morceaux traditionnels pleins de sentiments, chantés en romanes avec beaucoup d’enthousiasme.
Au côté du violoniste, on remarque Bobby Falta (joli phrasé) à la guitare électrique et l’excellent Daweli Reinhardt sur acoustique, auteur d’un très bel arrangement sur La Bohème (ben oui...!). Son jeu préfigure celui d’Häns’che Weiss, qui accompagnera Schnuckenack par la suite... Pas de doutes, il y a vraiment une école allemande...
Face A :
1. Fulli Tschai (trad.) 2’00
2. La Bohème (C. Aznavour) 2’12
3. Sweet Georgia Brown (Pinkard/Bernie/Casey) 3’03
4. Nadeschi Veliona (argt S. Reinhardt) 4’25
5. César Swing (trad.) 3’12
6. Manoir De Mes Rêves (D. Reinhardt) 3’48
7. Rumänische Maika (trad.) 1’40
Face B :
1. Some Of These Days (Brooks/Simon) 3’35
2. Me Hum Matto (trad.) 5’00
3. Djangology (D. Reinhardt) 2’07
4. Swing Musette (inconnu) 1’50
5. Them There Eyes (Pinkard) 2’55
6. Nisch (D. Reinhardt) 3’40
7. Gari-Gari (trad.) 2’25
Enregistré les 23, 24 & 25 novembre 1968 au studio Da Camera (Heidelberg)