Sur ce deuxième album de Schnuckenack Reinhardt publié moins d’un an après le précédent opus, on peut remarquer quelques changements : Bobby Falta, l’un des deux guitaristes solistes du quintet (celui qui jouait sur archtop) est parti suivre son propre chemin et laisse ainsi sa place à Daweli Reinhardt qui prendra tous les chorus de guitares. Rappelons que Daweli, excellent rabouineur, est également le père d’un petit Mike, autre grand taquineur de jambon, qui lui même enregistrera au sein de son propre ensemble avec l’excellent violoniste Wedeli Köhler... on ne le dira jamais assez, chez les allemands, la musique est une histoire de famille.
Si la première face de cet album fait la part belle aux standards de jazz, la venue du cymballiste Laszlo Nyari sur la face B apporte une couleur d’avantage tsigane et traditionnelle. C’est l’occasion de (re) découvrir des morceaux du folklore roumain et hongrois aux titres imprononçables mais à la musicalité exceptionnelle, celle qui fait un peu moins taper du pied que battre des mains.
Et dans ce repertoire des csardas, horas et autres doinas, Schnuckenack Reinhardt est magistral...