Son irréprochable technique violonistique et sa phénoménale virtuosité - admirées de tous, musiciens et auditeurs - ne sont jamais, pour lui, une fin en soi mais bien les moyens d'exprimer sa personnalité musicale. De même, l'évidente filiation spirituelle avec Stéphane Grappelli (1908-1997) n'est en rien une limite à son expression propre mais bien un aiguillon qui le pousse à toujours innover.
Après une longue et fructueuse collaboration avec Biréli Lagrène, Florin Niculescu se livre actuellement, dans le cadre de " Djangophonie ", à une relecture originale et inédite de l'œuvre de Django Reinhardt (1910-1953). Une relecture dont l'originalité tient à la réunion d'une formation acoustique de jazz manouche et d'un quatuor classique ainsi qu'à l'alternance de parties écrites et arrangées et de parties improvisées.
Naissance le 8 février 1967 à Bucarest dans une famille tsigane. Les membres de sa famille sont musiciens professionnels
Il commence le violon avec son père vers quatre ou cinq ans
1973, il entre à six ans à l'Académie de musique George Enescu de Bucarest dont il sort avec un premier Prix
1984, il obtient une mention spéciale du jury au concours international Henri Wieniawski, à Lubiana
A vingt-trois ans, il décide de quitter la Roumanie pour la France et arrive à Paris au début des années 1990.
1991, il rencontre le guitariste Boulou Ferré, qui initiera la première des nombreuses collaborations du violoniste. Ainsi, il accompagnera pendant quatre ans (1991-1995) Boulou et Elios Ferré.
En 1993, il intègre ensuite le quintet du guitariste Romane, puis forme, en 1994, un quintet avec le contrebassiste Jacques Vidal, le pianiste Michel Graillier, le guitariste Frédéric Sylvestre et le batteur Simon Goubert.
1995, il intègre le " New Quintette du Hot Club de France " de Babik Reinhardt (1944-2001), le fils de Django Reinhardt, et enregistre l'album éponyme puis ceux de Christian Escoudé (" a suite for gypsies ", 1998) et Marcel Azzola " Fo(u)r Friends ", 1999).
L'enregistrement, en 1999, de " L'Esprit Roumain "Florilège" " permet la réunion sur un même album du père et du fils. Outre Corneliu Niculescu (violon), on y retrouve Jani Lincan (cymballum), Angelo Debarre (guitar), Antonio Licusati (contrebasse), Ionoutz (accordéon) et Costel (contrebasse).
Toujours en 1999 et alors accompagné d'Emmanuel Bex (orgue) et de Simon Goubert (batterie), il enregistre " Gipsy Ballads ", qui sera nommé " Album jazz de l'année " et pour lequel il recevra le prix " Talent Jazz " au Midem 2001.
Florin Niculescu participe au premier festival Django Reinhardt de New York, qui se tient fin 2000, et y partage l'affiche avec Biréli Lagrène, Babik Reinhardt, Jimmy Rosenberg et Bucky Pizzarelli. Le concert fera l'objet d'un enregistrement public, paru sous le titre " Django Reinhardt NY Festival - Live at Birdland ". Ce festival est aussi marqué, pour Florin Niculescu, par sa rencontre avec George Benson, qui le gratifiera d'appréciations flatteuses et témoignera de la forte impression que lui a fait le violoniste.
En juillet 2001, Florin Niculescu se produit en trio (avec Emmanuel Bex et François Lézeau) au festival de " Jazz à Vienne " puis (avec Emmanuel Bex et Simon Goubert) à celui de " Jazz in Marciac ", en première partie du pianiste Keith Jarett.
Au festival de jazz d'Oslo en 2001, il partage la scène avec le contrebassiste danois Niels-Henning Ørsted Pedersen et le guitariste belge Philip Catherine.
En cette même année 2001, Biréli Lagrène décide de la formation d'un quintette reprenant à l'identique la composition du " Quintette du Hot Club de France " de Django Reinhardt et Stéphane Grappelli et demande à Florin Niculescu d'occuper la place de ce dernier. Le " Gipsy Project " sort un album éponyme en novembre 2001. Les quinze titres qui le composent donnent lieu à des superbes échange entre Biréli Lagrène et Florin Niculescu. L'album reçoit le Prix du public aux " Djangos d'Or " 2002. Un second album, intitulé " Gipsy Project & Friends " et dans lequel Biréli Lagrène et son quintet poursuivent leur lecture du répertoire de Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, paraît en 2002.
La tournée mondiale qui suit est des plus marquantes. Le quintet se produit sans discontinuer et notamment dans les plus grands festivals tels que le festival de jazz de Montreux, le festival international de jazz " Jazz à Juan " à Antibes - Juan-les-Pins, le festival " Jazz In Marciac " ou encore le festival " Jazz à Vienne " (DVD " Biréli Lagrène Gipsy Project & Friends - Live Jazz à Vienne ", paru en mars 2004).
Dans ce quintet, Florin Niculescu est flamboyant et habile dans l'art du contrepoint avec Biréli Lagrène. Le " Gipsy Project ", en jouant dans le son et dans l'esprit - qui exclut l'imitation - du " Quintette du Hot Club de France ", fait vivre le jazz manouche et, en touchant un large public, il sort cette musique de la confidentialité dans laquelle elle s'est trop longtemps retrouvée.
Parallèlement à cette intense activité, Florin Niculescu est très sollicité par les artistes de variété les plus en vue. Il en est notamment ainsi de Guy Marchand (album " NostalGitan ", 1998), Romain Didier (album " J'ai noté ", 2/1999), Françoise Hardy (album " Clair Obscur ", 5/2000), Dany Brillant (album " Dolce Vita ", 10/2001), Henri Salvador (album " Chambre avec vue ", 11/2001), Patrick Bruel (album " Entre-deux ", 10/2002), Julien Clerc (album " Studio ", 5/2003) ou Charles Aznavour (album " Je voyage ", 2/2004).