Encore un magnifique album d’Häns’che Weiss et de son fabuleux quintet à inscrire au livre d’or du swing allemand. Décidément, il n’y a pas grand chose à jeter dans cette tribu.
Enregistré en 1975 pour Songbird (et toujours produit par Siegfried Maeker), on retrouvera avec bonheur la rythmique exemplaire formée des deux frères Winterstein aux guitares et du doyen du quintet Hojok Merstein à la contrebasse. Toujours aussi efficace, elle forme une grosse Autobahn de Szwing propice aux envolées délirantes des deux solistes.
Et ces deux là ne s’en privent pas : particulièrement efficace sur les questions/réponses, on ressent parfaitement l’incroyable complicité qui les anime. Quand on les écoute ainsi, tellement enthousiastes en studio, on n’ose imaginer l’ambiance d’un concert...! Comme à son habitude, Titi démarre au "quart de tour" à chaque pe(r)che tendue par le guitariste. Et Häns’che Weiss toujours très mordant et perspicace dans ses chorus sait déjà, à ses heures, se faire très délicat : il en est ainsi de l’introduction de Cherokee jouée tout en accords et en subtilité... petite incursion dans un jazz mainstream et très "pianistique", à la Jo Pass. Style que le petit génie à moustaches d’Heidelberg développera amplement par la suite.
Avec en prime un très beau Paboll, paboll chanté par Mr Weiss en personne... et qui révèle ainsi également une fort jolie voix.
Face A :
1. As long as I live (Arlen) 4’07
2. La cinquantaine (Marie) 2’50
3. Valse à Trajo (H. Weiss) 2’01
4. Paboll, paboll (trad./H. Weiss) 4’26
5. Tears (Muri) (D. Reinhardt/S. Grappelli) 5’18
6. Mulatok mert jo kedven van/Roma tschawo/Dui, dui (trad./H. Weiss) 2’39
Face B :
7. Cherokee (R. Noble) 4’46
8. Blue drag (D. Reinhardt) 5’26
9. Unisono-Valse (trad./H. Weiss) 2’28
10. I can’t believe that you’re in love with me (Gaskill) 2’38
11. Nuages (D. Reinhardt/S. Grappelli) 4’38
12. Nota csardas (trad./H. Weiss) 2’57
Enregistré du 24 au 29 septembre 1975 au Tonstudio Panne-Paulsen, Francfort (Allemagne).